Ce texte explore les conséquences sociales et humaines de ces dernières années tout en réfléchissant à l’importance de maintenir le dialogue et la tolérance, malgré les divisions qui ont émergé.
Je me suis servi d'un ami [ Lettre à un ami ] comme exemple pour illustrer mon propos, car il incarne parfaitement la situation que nous avons vécue.
Ce que nous avons traversé depuis 2020 n'est pas une parenthèse qui se referme. C'est un phénomène complexe, qui continue de marquer nos vies et nos esprits. Il est essentiel de ne pas oublier ces événements, de chercher à comprendre les réactions qu'ils ont suscitées, et surtout de prendre la mesure du climat d'hostilité qui a prévalu durant cette période.
Si nous jetons un regard sur l’actualité mondiale d’aujourd’hui, il devient évident que de nombreuses questions demeurent sans réponse. L’éventail de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas penser, ou encore ce que nous osons exprimer, est devenu étrangement restreint. Et cela, bien que nous soyons censés vivre dans des sociétés où la liberté d’expression est un droit fondamental. Mais peut-on vraiment imaginer de parler librement aujourd'hui, sans craindre d'être jugé, ostracisé ou censuré ? Pourquoi avons-nous si peur d’être contredits ?
Ce climat de division et d’intolérance a eu des conséquences dévastatrices, notamment sur les relations humaines. Combien de couples, de familles, de cercles d’amis ont été déchirés en raison de divergences de points de vue ? Combien de liens ont été brisés parce que des personnes se sont laissées envahir par des jugements hâtifs, des étiquettes jetées sans bienveillance, et une certitude absolue que leur opinion était la seule « juste » ? Ce phénomène de polarisation a défiguré nos interactions sociales.
Beaucoup se sont sentis légitimes dans leur posture de « tolérance », mais dans les faits, cette tolérance s’est souvent traduite par une forme d’intolérance aiguë à toute idée divergente. Les étiquettes volaient, et ceux qui ne suivaient pas le « bon » chemin étaient immédiatement exclus, rejetés dans une forme de marginalité.
Il y a aussi ceux qui, comme moi, n’ont fait que souligner des incohérences, sans jamais prétendre détenir la vérité, sans ambition de convaincre qui que ce soit. Ils ont simplement posé des questions, remis en question des évidences, mais ont été rapidement étiquetés comme des dissidents ou théoriciens du complot. Et puis, il y a ceux qui, après avoir été confrontés à un tel climat de pression, ont compris qu'il valait mieux se taire, acquiescer sans broncher, se fondre dans le moule, pour éviter toute forme de conflit. Dans cette ambiance, il est devenu plus simple de se conformer que de résister, même lorsqu'on savait que ce silence n’était qu’une forme de survie et qu'il ne risquait pas d'aider à changer les choses.
Les mots mépris, stigmatisation, intolérance, ..., ont confrontés la position de ceux qui en désirant comprendre, avaient une lecture différente des événements. Leur propre souveraineté s'imposait irrésistiblement. Dés lors, plus aucun retour en arrière possible. Ils ont payé pour avoir choisi leur pilule, en conscience. (Comprends qui sait). Aucun dialogue possible face aux méprisants, aux esprits aussi violents qu'indignés. Convaincus d'être dans le vrai, et qu'ils s'adressent à des êtres manipulés. N'est-ce pas mon Ami ? Résultat, un monde divisé. L'histoire nous révèle lentement, qui serait manipulé. Mais ce n'est vraiment pas encore gagné.
Les cicatrices laissées par ces années sont profondes et ne s’effaceront pas facilement. Ce n’est pas seulement la pandémie ou les crises politiques qui nous ont divisés, mais aussi la manière dont nous avons réagi les uns aux autres. Il nous faudra du temps pour reconstruire les ponts, pour retrouver la capacité à dialoguer, à accepter l’opinion de l’autre, même quand elle diffère de la nôtre. Il est crucial de ne pas oublier, car ce que nous vivons aujourd’hui façonne déjà demain. Et dans ce contexte, il est de notre devoir de réapprendre à écouter, à comprendre et à accepter la pluralité des pensées.
Carl Os
Le sujet me passionne, Discutons-En !
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