Dans le tourbillon de nos vies, il est facile de se laisser happer par le poids du passé. Les souvenirs, parfois doux, parfois douloureux, s’invitent dans nos pensées, nous emprisonnant dans des moments révolus que nous ne pouvons revivre. L'attente devient alors une forme de fuite, un moyen de suspendre le temps et d’échapper à l’incertitude du présent. On attend qu'une situation se débloque, qu'un sentiment disparaisse ou qu'un événement passé reprenne vie, mais ce temps révolu n'existe plus. Il ne peut revenir.
Pourtant, le passé ne devrait pas nous être une ancre, mais une ressource. Nos souvenirs peuvent être des trésors de sagesse, nous permettant de comprendre d’où nous venons. Cependant, s'y plonger constamment, c’est risquer de perdre l’essence même de la vie : l’instant présent. Ce moment, si fugace, si fragile, qui se dérobe parfois sous nos pieds, nous invite à l'apprécier dans sa simplicité.
Revenir à l'instant présent, c’est une invitation à se détacher de ce qui était, à ne pas s’échapper vers ce qui pourrait être, mais à vivre ce qui est. Le présent, bien que souvent perçu comme éphémère, est le seul instant réel que nous avons. Chaque souffle, chaque sensation, chaque pensée est un cadeau à savourer, même dans sa simplicité. L'attente n'est qu'une illusion, une distraction qui nous éloigne de ce que nous pouvons véritablement vivre ici et maintenant.
Apprendre à revenir à l'instant présent, c’est aussi apprendre à se libérer des chaînes du passé, à accepter ce qui est, sans chercher à forcer un retour en arrière. C’est être pleinement vivant, ici et maintenant, en paix avec soi-même et avec le temps.
Ce texte fait une réflexion sur notre relation au temps, notamment à la manière dont le passé influence notre perception du présent. C’est un appel à lâcher prise, à accepter l’impermanence et à se recentrer sur l’instant présent.
Carl Os